jeudi 18 août 2011

RENAULT AUSSI A CONTRIBUÉ`AUX 2 GUERRES MONDIALES

http://proletariatuniversel.blogspot.com/2011/05/lusine-renault-butin-de-guerredes.html

Salons internationaux - Londres




Sur la photo du salon de l’auto en 1939 à Berlin, le simple VRP Louis Renault est plus petit que le nain Hitler avec son brassard qui fait gugusse de SO-CGT, pas encore diabolisé par l’ensemble de la bourgeoisie commerciale mondiale. En effet, toute la bonne bourgeoisie démocratique fait ses affaires depuis 1933 avec le nouveau fringant premier ministre allemand, tous ne tarissent pas d'éloges ; même le PCF ne s’en plaint pas à l’époque car la vitrine commerciale à Berlin cela peut fournir du travail aux « ouvriers français » (jusqu’en 1935 le PCF dénonçait les nationalisations comme « réformistes »). Mais après guerre tous les torchons staliniens vont exhiber tout azimut la photo… compromettante post boucherie germano-stalinienne.
Renault est la première usine en France à expérimenter l'organisation scientifique du travail avec le travail à la chaîne et le chronométrage des ouvriers. Renault ne démérite pas de la patrie en guerre en 1914. Cette industrie automobile se reconvertit magiquement dans la production de munitions et d’avions militaires. Les taxis de la Marne qui transportèrent au front la garnison de Paris en septembre 1914 étaient majoritairement d'origine Renault. Plus tard, Renault se lance dans les chars légers avec son Renault FT-17. En 1918, Louis Renault est devenu le premier manufacturier privé de France et il fut médaillé par les Alliés pour sa contribution à l’effort de guerre.

Avant de faire des moteurs de char pour la Wehrmacht, Renault avait construit des chars pour l'armée Française, les FT, les R-35, les B-1. L'ennui est que le grand état-major ne croyait pas à la guerre blindée prophétisée par un certain Charles de Gaulle et en 1940, ils n'en ont pas fait grand chose et il faut savoir que, de crainte d’une révolution façon mars 1871, toutes les mitrailleuses n’étaient pas montées sur le avions à la veille de la catastrophe de la ligne Maginot. De peur que les ouvriers ne s’en servent contre les flics et les gendarmes qui allaient se mettre sans état d’âme au service des nazis.
L’amérloque Henry Ford participa également à l'effort de guerre allemand. En 1938, Ford ouvrira, dans la banlieue de Berlin, une usine d'assemblage de véhicules de transports de troupes. Avec Opel, société d'origine allemande, mais propriété de General Motors, l'autre grand constructeur automobile US, Ford produira près de 90% des half-tracks de 3 tonnes et 70% des camions lourd et moyen tonnage utilisés par la Wehrmacht. » Après la guerre, les firmes ITT et General Motors se feront dédommager par le gouvernement américain pour les dommages causées à leurs usines en partie détruites par les bombardiers américains. « De son côté, Ford arrache un peu moins d'un million de dollars pour les dégâts provoqués à ses chaînes de fabrication de camions militaires installées à Cologne. Sans compter les 38 millions de francs versés, pendant la guerre, par Vichy, après le bombardement par des avions alliés de son usine de Poissy dans laquelle elle produisait vingt camions par jour destinés à la Wehrmacht. »


Résumé : Témoin cet article du Daily Telegraph : « Il y a un peu plus de soixante ans, le 24 octobre 1944, Louis Renault, géant des premières années de l’automobile, mourrait dans un hôpital de la rue Oudinot à Paris, après y avoir été transféré depuis la prison de Fresnes. Officiellement, la cause du décès était une crise d’urémie. Mais selon des témoins oculaires et la version familiale, cet homme de 67ans avait été torturé et battu. Une religieuse de Fresnes témoigna avoir vu Renault s’effondrer après avoir été frappé à la tête à coup de casque par un gardien. Un examen aux rayons X, réclamé par la famille, montra une vertèbre cervicale cassée. Louis Renault fut accusé de collaboration avec l’ennemi. Environ quarante mille Français moururent des mains vengeresses de leurs compatriotes, dans les suites confuses de la libération à la fin de la seconde guerre mondiale. Renault était le parfait bouc émissaire, nécessaire à l’administration d’après-guerre afin de mieux afficher son orientation politique et sa résolution. Or certains ne l’ont jamais considéré comme un collaborateur, mais plutôt comme un héros, et estiment que sa fin fut un scandale national. Car grâce à ses efforts, ses usines et ses ouvriers ne furent jamais déplacés en Allemagne. Quand la France fut envahie en 1940, Renault fut envoyé par le gouvernement de Paul Reynaud aux États-Unis pour y acheter des tanks. Il revint après la signature de l’armistice, pour trouver l’administration militaire allemande et les ingénieurs de « Daimler-Benz » à la porte de ses usines de Billancourt. Ils étaient venus saisir les équipements pour les déménager, avec la main d’œuvre, vers l’Allemagne. Renault réussit à leur faire changer de projet en acceptant de construire des véhicules pour la Wehrmacht. On raconte qu’il dit à l’époque : « Donnons-leur le beurre ou ils prendront les vaches ». Suite à cette décision, les accusations de collaboration et de profiteur de guerre, ne pouvaient que devenir inévitables. Alors que son seul délit fut son pragmatisme. Il est vrai que sa société contribua indéniablement à l’effort de guerre allemand. Mais des études sur la question prouvèrent aussi qu’il détourna des matériaux essentiels, d’ordre stratégique, et fit saboter des fournitures. Comme par exemple de raccourcir les jauges à huiles des camions destinés au front russe, qui tombaient évidemment en panne…(çà c'est du pipo, les patrons haut de gamme ne sont jamais courageux, je n'y crois pas une seconde, les sabotages étaient le fait des ouvriers eux-mêmes et de membres (pour une fois) honorables du PCF, note de jlR).
Toutefois, après la libération, Renault devint la cible d’une campagne de représailles. Les journaux communistes l’accusèrent d’avoir réalisé six milliards de francs de bénéfices de guerre (une grande partie de ces bénéfices furent distribués par L. Renault au fond d’aide pour les prisonniers de guerre). Et aussi d’être responsable de la mort de nombreux soldats et civils. Les autorités furent accusées de faiblesse à son encontre. Mais pas pour longtemps ! Convaincu qu’il s’était conduit honorablement, et se fiant à la justice de son pays, Renault refusa de s’éclipser discrètement. Bien qu’il n’ait jamais été inculpé, sa société (dont il était le principal actionnaire à 99 %) fut mise sous séquestre par l’État français, sous prétexte d’enrichissement et de collaboration avec l’ennemi. Et bien que le nom de « Renault » ait été conservé pour des raisons commerciales, sa famille ne reçut jamais le moindre dédommagement financier. Encore de nos jours, toute allusion à Louis Renault reste un sujet tabou, soigneusement occulté par la Régie Renault. Le mérite du développement de la compagnie fut attribué officiellement aux efforts de Pierre Le Faucheux qui prit alors la direction des usines nationalisées. Et quand fut célébré en 1999 le centenaire de la société « Renault Frères », ses petits-enfants Louis et Marie ne furent pas conviés. Est-ce qu’un jour la France réhabilitera le fils qu’elle a renié ? Ceux qui en France croient en l’injustice infligée à Louis Renault jugent cette possibilité improbable. Or, légalement, il pourrait être prouvé que la Régie constitue un recel qui découle d’un meurtre et d’une spoliation. L’administration française ne peut accepter que cet argument remonte à la surface, car reconnaître que Louis Renault n’a pas été jugé équitablement, soulèverait le problème d’une énorme compensation pour ses héritiers. Ceux qui lèvent leur verre à la mémoire de ce grand homme à l’occasion de chacun de ses anniversaires, le 15 février, ne le font qu’avec prudence. Car il est murmuré que d’aborder publiquement un tel sujet en France, même 60 ans plus tard, pourrait provoquer des représailles. Par exemple… un contrôle fiscal ».

On ne sait pas si les chars de Leclerc, élégamment laissé défiler en tête lors de la percée dans Paris, possédaient un moteur Renault. Il est établi pourtant que pas un membre du PCF blanc de peau ne se trouvait dans la colonne de chars US. Leclerc a joué les utilitaires avec ses conducteurs de chars anarchistes espagnols mis devant parce que derrière il n'y avait que des ... africains pour libérer le pays! Leclerc a probablement était éliminé physiquement comme Giraud pour ne pas faire d’ombre au grand Charlot. La nationalisation bidon est décidée le 16 janvier 1945 par le grand Charles, manitou assis sur le fauteuil des kollabos staliniens dédié à la reconstruction de la nation bourgeoise.
Ne peut-on en conclure que cet épisode juridique entre bourgeois est un nouvel avatar destiné non à redorer le blason terni de la résistance flouée qu’à relayer le crin-crin usé de la Shoah, pour ranimer la veilleuse électoraliste avec le bluff indigné, ce nouveau chant des votants hesseliens des partisans de la gôche caviar : « halte à Adolfette Le Pen » ?

CONSEILS DE LECTURE :
- Conflits, pouvoirs et société à la Libération par Grégoire Madjarian (ed 10-18, UGE, 1980)
- La libération confisquée par Yvan Craipeau (ed du PSU, vers 1980)
- Le nazisme, son ombre sur le siècle, par votre serviteur.

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